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Les meilleurs usages des clickers

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Les meilleurs usages des clickers selon les experts

26.09.2019 • 6 minutes

Les meilleurs usages des clickers selon les experts

Dans les articles précédents, nous vous avons fait découvrir différentes pratiques pédagogiques, soutenues par une vaste littérature scientifique, que vous pouvez facilement mettre en place dans votre classe. Leur concrétisation passe par l’utilisation de boîtiers de réponse dans l’auditoire, appelés en anglais “clickers”. Ces appareils, ainsi que la meilleure manière de les utiliser, sont au cœur de l’article de ce mois-ci.

Une brève histoire des clickers

Au départ, les clickers étaient des dispositifs ayant pour usage spécifique de permettre la communication entre un enseignant et son auditoire en classe. N’ayant qu’un seul bouton et étant reliés par des câbles au reste du système, ils représentaient donc un sérieux investissement matériel pour les écoles et les universités.

Ils ont ensuite été remplacés par des appareils sans fil utilisant des signaux radiofréquence, mais leurs inconvénients n’étaient pas vraiment dépassés.

À partir de la fin des années 2000, les smartphones ont remplacé de nombreux objets physiques auxquels nous étions habitués jusque là. Il n’est donc pas surprenant que les clickers “physiques” aient connu le même sort que les appareils photo numériques de poche et les cartes routières. Wooclap est d’ailleurs représentatif de cette transition.

Clickers : mode d’emploi

Comme pour toutes les technologies, les clickers maximisent leur potentiel d’aide à l’enseignement et à l’apprentissage grâce à de bonnes pratiques d’utilisation. Dans un article paru en 2007, le Dr Caldwell de l’Université de Virginie-Occidentale a analysé les résultats de la recherche pédagogique concernant ce sujet. Tout d’abord, malgré l’enthousiasme qui ressort chez les élèves, certains d’entre eux peuvent rester sceptiques concernant l’usage des clickers : en tant qu’enseignant, vous devez vous assurer d’expliquer aux élèves pourquoi vous utilisez ce système et ce que vous attendez d’eux.

Dans son étude, le Dr Caldwell détaille les applications les plus fréquentes des clickers, comme

  • la favorisation de l’interaction,
  • l’évaluation des compétences des élèves,
  • ou encore la projection sur écran des exercices à résoudre.

Mais la chercheuse suggère d’autres applications innovantes. Voici ce que vous pouvez mettre en pratique :

  • Comme applaudimètre, contrôlez en temps réel si les élèves ont compris une notion ou s’ils sont perdus.
  • Pour une “pédagogie différenciée”, suivez le niveau de compréhension et de progrès dans une petite classe.
  • Proposez des questions à choix unique, mais avec plusieurs bonnes réponses, ou bien avec des réponses seulement partiellement correctes, voire avec uniquement des mauvaises réponses. Ceci est censé encourager les étudiants à redoubler d’efforts pour argumenter avec leur pairs, et fournir une réflexion supplémentaire si aucune réponse ne leur convient.
  • Présentez un nouveau concept et demandez à quelles idées (ou catégories) il est le plus étroitement lié.
  • Faites appliquer un concept déjà maîtrisé à une nouvelle situation, comme nous l’avons vu avec les ConcepTests du Prof. Mazur.
  • Limitez à cinq le nombre de réponses pour permettre aux étudiants de réfléchir plus efficacement.
  • Après avoir posé une question, écoutez les élèves débattre entre eux, en prêtant une attention particulière aux mauvaises réponses. Incluez leurs idées parmis les réponses, ou bien créez vous-même de fausses réponses (appelées distracteurs).
  • Incluez “Je ne sais pas” parmi les réponses pour éviter que les élèves répondent au hasard.
  • Posez certaines questions deux fois, en suivant la méthode suggérée encore une fois dans l’article sur l’apprentissage entre pairs.

Pourquoi adopter les clickers

L’idée de la discussion en classe n’est pas nouvelle : les amphithéâtres ont été inventés par les Grecs, qui ont vite compris qu’il ne fallait pas les réserver aux monologues. La technologie ne va pas bouleverser cette invention ; les clickers sont cependant un outil approprié pour lui donner une nouvelle ampleur, tout en s’amusant.

Sans aide technologique, il devient en effet rapidement très compliqué d’adopter un style d’enseignement interactif avec des centaines d’étudiants à la fois. Dans ces conditions, les étudiants sont souvent timides ou découragés de prendre la parole ; ils ont honte de se tromper en public, ou craignent la désapprobation de leurs camarades. Il y a même une attente de comportement passif, autant de la part des élèves que des enseignants, voire un manque de certitude quant à ce qu’est une conduite acceptable dans une très grande classe.

Le clicker permet de résoudre ces problématiques, car il permet de voter de manière anonyme. Grâce à la visualisation des réponses, les étudiants deviennent conscients de la variété d’idées et du niveau de compréhension dans la classe : ils découvriront sans doute qu’ils ne sont pas seuls dans le brouillard.

De plus, non seulement les résultats sont disponibles de manière immédiate, mais les professeurs peuvent y accéder après la fin du cours, pour tenir compte des présences, préparer les prochains cours, ou pour de la recherche pédagogique. En somme, l’effet positif des clickers sur la performance des étudiants passe par trois mécanismes :

  • Une plus grande participation pendant les cours (plus de présence, plus d’investissement émotionnel)
  • Suppression de l’effet “château de cartes”, à cause duquel on comprend mal un nouveau sujet car il est basé sur un autre sujet également mal compris.
  • L’usage de la discussion et de l’apprentissage entre pairs dans ses différentes déclinaisons.

L’usage des clickers est aussi varié que la créativité des enseignants, et les nouvelles technologies permettent même de dépasser le format classique de la question à choix multiples (« trouver sur image », test de concordance, et bien d’autres). La seule règle à garder en tête est que la structure de chaque question doit répondre à un but pédagogique spécifique. Maintenant, à vous de jouer !

Pour en savoir plus

Auteur(e)

Florian Zenoni

Florian Zenoni

Florian est un Data Scientist et rédacteur chez Wooclap.

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