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26.11.2019 • 3 minutes
Pendant longtemps, le « modèle nordique », notamment dans le domaine de l’éducation, a été mis en avant comme un idéal à atteindre par de nombreux pays occidentaux.
Aujourd’hui, les constats sont plus nuancés : d’une part parce qu’un regard plus réaliste est désormais posé sur ces sociétés, et d’autre part parce que la Finlande, la Suède, la Norvège et le Danemark, pour ne citer que les quatre plus grands pays nordiques, sont loin de constituer un ensemble uniforme.
Cependant, par-delà les différences nationales, il est intéressant de relever quelques traits saillants communs aux systèmes éducatifs de ces pays, sans par ailleurs survaloriser ces caractéristiques.
Historiquement, l’éducation est vue comme un bien-commun, en lien avec l’Etat-Providence qui a longtemps fait la spécificité des pays du Nord.
Si le libéralisme économique a fait évoluer la société, cet héritage a laissé des traces, encore visibles aujourd’hui, à commencer par le fait que le système éducatif est gratuit ou presque et ce, y compris au niveau de l’enseignement supérieur : il en va du principe d’égalité, fortement ancré dans la culture nordique, au sens où tous les citoyens doivent avoir accès à l’éducation.
Signe de l’importance de ce principe, les étudiants étrangers étaient eux aussi dispensés de frais d’inscription jusqu’à une époque récente : 2006 au Danemark, 2011 en Suède. La Norvège, quant à elle, a refusé en 2015 de mettre en place une telle réforme.
Bien sûr, cela n’empêche pas les disparités sociales de creuser l’écart mais il n’en reste pas moins que l’idée que l’éducation est un bien public demeure, ce qui suppose des dépenses conséquentes de la part de l’Etat et favorise un taux d’accès élevé à l’enseignement supérieur.
Si leur financement émane de l’Etat, les établissements nordiques bénéficient d’une grande autonomie, en particulier dans l’enseignement supérieur.
Le cadre est posé au niveau national, de même que sont définies les missions globales des universités : outre l’enseignement et la recherche, celles-ci doivent également, et depuis longtemps, contribuer au développement socio-économique du pays.
En revanche, l’organisation et la gouvernance restent de leur ressort.
Dans la culture nordique, la confiance et l’estime de soi sont considérées comme des valeurs essentielles qu’il convient de cultiver dès la petite enfance, au sein de la famille comme à l’école.
Au fil des années, cet état d’esprit demeure. Concrètement, dans le contexte scolaire, cela se traduit par des relations moins formelles entre les enseignants et les élèves ou les étudiants : les premiers sont plus accessibles et la hiérarchie moins forte que dans d’autres pays occidentaux.
Par ailleurs, si les pédagogies actives gagnent globalement du terrain un peu partout dans le monde, inciter les étudiants à prendre la parole et à participer est une habitude bien établie dans les pays du Nord où l’attention est depuis longtemps portée sur l’élève et les compétences qu’il lui faut acquérir pour se développer et trouver un emploi.
Enfin, reprendre ses études après plusieurs années passées à travailler n’est pas un fait rare dans les pays nordiques où la formation tout au long de la vie est plus développée qu’ailleurs en Europe.
Au-delà des questions administratives et financières, ce constat reflète aussi un état d’esprit : en effet, l’éducation constitue davantage un continuum qu’un chemin rectiligne menant à l’obtention d’un diplôme.
D’après les derniers chiffres disponibles du Cedefop (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle), alors que 10,8 % des adultes européens étaient en formation continue en 2016, ce taux atteignait environ 25 % en Suède, en Finlande et au Danemark.
Auteur(e)
L'équipe Wooclap
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