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Démonstration en direct de Wooclap
06.11.2020 • 7 minutes
En septembre 2020, nous publiions, en partenariat avec l’ANSTIA, un Livret des Bonnes Pratiques pour une rentrée hybride. Dans ce cadre, nous avions interrogé un panel d’experts de l’enseignement au sujet de leurs prévisions pour la rentrée 2020 : enseignement hybride, synchrone et asynchrone, en présentiel et en distanciel, etc.
Deux mois plus tard, nous avons voulu faire le bilan sur cette rentrée atypique avec l’aide de Sandrine Karam (présidente de l’association ANSTIA), Eloïse Capet (Responsable du service innovation et transformation pédagogiques à l’université de Paris Dauphine), Clément Cahagne (Responsable Innovation Pédagogique à IFP School), et Kévin Treussier (Ingénieur pédagogique à l’IMT Atlantique).
Au programme : dégager les bonnes pratiques déjà éprouvées ainsi que les améliorations à venir pour le semestre prochain, dans un contexte d’incertitudes quant aux modalités d’enseignement dans le cadre de la pandémie de COVID-19.
Retour sur les bonnes pratiques de la rentrée 2020 avec l'IMT Atlantique, de l'IFP School et de Paris Dauphine dans un contexte d'enseignement hybride.
En juin 2020, l’Université Paris Dauphine avait mené une enquête auprès d’enseignants sur l’expérience de l’enseignement à distance vécue pendant le premier confinement, et sur les attentes par rapport à la rentrée 2020. Pour la majorité d’entre eux, qui n’avaient jamais enseigné à distance, l’expérience s’était sans surprise avérée compliquée et stressante. 70% des enseignants qui avaient mal vécu ce premier contact forcé avec l’enseignement à distance s’attendaient à une rentrée difficile.
Pour rassurer les enseignants dans l’exercice de leur métier, l’Université Paris Dauphine a anticipé un très gros besoin de formation et d’accompagnement, sur différents sujets :
Pour les étudiants de première année de Licence et de deuxième année de Master (Paris Dauphine), les cours ont donc été organisés en mode hybride et comodal : les étudiants étaient répartis dans différentes salles à Dauphine pour suivre les cours en synchrone. Tous les autres cours de L2, L3 et M1 se sont déroulés à distance.
Selon Eloïse Capet, cette rentrée a été marquée par le stress pour des enseignants qui se sont souvent sentis débordés par le comodal, dû à un manque de préparation ou des difficultés avec le matériel. Pour elle, « bricolage et un énorme besoin d’accompagnement sont les mots qui qualifient ce semestre… ».
A l’IFP School, cette rentrée scolaire a nécessité un sérieux travail de préparation durant l’été afin de mettre en place un système de pédagogie mixte, comme nous le confirme Clément Cahagne. Ayant été confrontés aux difficultés de l’enseignement à distance lors du premier confinement, les enseignants ont bien compris le besoin de se former sur ces modalités particulières : le synchrone et l’asynchrone, le présentiel et le distanciel, et faire de l’interactivité un élément central de chaque cours.
Pour cette rentrée, l’IFP a également introduit le système du Study Buddy. L’idée ? Créer des binômes, un étudiant étant à distance et l’autre présent en salle de classe. L’apprenant qui est physiquement présent est là pour répondre aux questions de l’autre liées à la pédagogie, à l’organisation, etc. Le concept a pour but de contrer le sentiment d’isolement que peuvent ressentir les apprenants à distance.
Selon Clément Cahagne, ce début de semestre s’est bien déroulé, particulièrement grâce au travail de préparation qui a été effectué au cours de l’été. Depuis septembre, presque tous les programmes ont été réalisés en pédagogie mixte, avec des étudiants présents en salle, et d’autres depuis chez eux en France ou à l’étranger. S’ils ont dû prendre leurs repères la première semaine, les enseignants et les étudiants y sont maintenant habitués.
Le système du Study Buddy a été bien reçu par les enseignants et étudiants, car il a permis l’intégration sociale des étudiants bloqués chez eux, ainsi que la fluidité des échanges entre les étudiants à distance et le corps professoral. Un autre système qui a bien fonctionné est celui des étudiants délégués techniques, qui a pour but de libérer du temps aux enseignants. L’idée est de former des étudiants responsables de l’installation, du fonctionnement et de la désinstallation du matériel dans les salles.
Selon Clément Cahagne, l’anticipation durant l’été a été primordiale, de la réflexion autour des logiciels et du matériel dans lesquels investir à l’acculturation et la formation des enseignants à la pédagogie mixte. Pour les enseignants, l’enseignement mixte est plus compliqué que l’enseignement entièrement en présentiel ou distanciel. Afin de ne pas oublier les étudiants qui participent à distance, il est important de prévoir un maximum d’activités interactives, avec Wooclap par exemple.
L’outil devient très puissant quand on a des étudiants en présentiel et en distanciel, car cela permetd’interagir avec tout le monde. Et les élèves deviennentacteurs de leur formation.
Clément Cahagne
Kévin Treussier (IMT Atlantique), lui, préconise l’autonomie et les échanges entre pairs. Lors du premier confinement, l’IMT Atlantique a donc mis à disposition des enseignants un espace Moodle sur lequel ils pouvaient partager des retours d’expériences. Petit à petit, cet espace est devenu un forum d’échange de pratiques et de résolutions de problèmes entre pairs.
L’IMT Atlantique a également su tirer parti du concept des “Barnum”, un temps de rencontre informel où les enseignants peuvent demander de l’aide et découvrir de nouveaux outils comme Wooclap. Lors de cette rentrée, le barnum a eu encore plus de succès et a mené à la mise en place de webcams articulées qui permettent aux enseignants de diffuser leurs écritures de formule de math en comodal.
Au niveau institutionnel, l’IMT Atlantique valorise ses enseignants pour leurs bonnes pratiques et veut les amener à échanger le plus possible. Une école d’hiver en pédagogie (Mediane) a lieu tous les ans, ainsi que des formations à la pédagogie pour les doctorants et tous les nouveaux enseignants arrivants.
Malgré certaines mises en place de dernière minute et l’impression de se lancer “sans filet”, Kévin Treussier pense que la rentrée s’est globalement bien déroulée. Certaines installations, comme des barres de son pour permettre aux enseignants de faire de l’enseignement en comodal, ne se sont terminées que la veille de la rentrée. Le lendemain, les ingénieurs pédagogiques ont animé un atelier de prise en main de l’environnement numérique de formation pour les nouveaux étudiants, répartis dans une vingtaine de salles sur 2 sites en synchrone.
Si le début de cette rentrée était stressant, il a également donné l’occasion aux ingénieurs pédagogiques d’évaluer les dispositifs et de** mieux accompagner et former** les enseignants, puisqu’ils les ont vécus de façon très concrète.
Wooclap a été un outil précieux pour animer les quelques présentations et aussi mieux sonder le bon fonctionnement et l’équipement des étudiants avant de lancer les ateliers.
Kévin Treussier
Wooclap est un fier partenaire de l’Association Nationale des Services TICE et Audiovisuels de l’enseignement supérieur et de la recherche. Regroupant près de 800 membres, l’ANSTIA est l’association des professionnels des services d’appui à la pédagogie, des services TICE et des services audiovisuels de l’enseignement supérieur. L’association est un lieu de réflexion, de partage des connaissances et compétences, entre professionnels.
Nous sommes ravis de soutenir Wooclap. Plus qu’un outil pratique pertinent, Wooclap développe des réflexions afin d’améliorer nos pratiques, notamment avec la construction de ce Livret des Bonnes Pratiques et de ce webinar.
Sandrine Karam, présidente de l’ANSTIA.
Auteur(e)
Gauthier Lebbe
Content Editor @Wooclap. Mon quotidien se compose d'écriture, d'apprentissage, et de jeux de mots. Sans les mâcher, j'ai toujours le dernier !
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